mardi 29 mai 2012

LEXIQUE PERSONNEL


Aliénation:

Se dit d'une personne qui renonce à sa liberté de penser au profit d'une conformité extérieure à elle.

Amour :

Élan, issu de la Vie, qui, lorsque je le laisse passer, transcende ce à quoi il nous conduit, il nous ouvre à l'émerveillement.

Apprentissage par aliénation :

Mode d’apprentissage où l’information reçue est acceptée comme vraie en s’appuyant uniquement sur la confiance de la partie émettrice et cela sans référence intérieure. 
A ce moment là, mon action sera entreprise non pas à partir d’une compréhension intérieure mais uniquement sur la foi en l’information reçue et, de là, sur la foi en l’émetteur.

Apprentissage par adéquation :

Mode d’apprentissage où l’information reçue vient éveiller, ou rejoindre une compréhension déjà présente, mais comme en latence, donnant une compréhension intérieure dans une congruence qui peut faire dire : « oui c’est ça, ça fait sens! »  Ou encore l’information nouvelle reçue se place en congruence en nous dans une sensation d’accord et qui aussi nous fait dire : « oui c’est ça, ça fait sens! ».
A ce moment là, mon action sera entreprise uniquement à partir d’une compréhension intérieure
  
Approche communautaire:

Mouvement qui tend à relier les personnes impliquées autour des mêmes valeurs, des mêmes intérêts contrairement à l'approche unilatérale qui est repliée sur elle-même.

Approche unilatérale:

Une approche dont la seule façon de penser est la sienne: plus qu'un moyen, le code de discipline devient la fin.

Autorégulation:
Mode de régulation en lequel la personne acceptera de se conformer à une règle, sans pressions extérieures, trouvant, la motivation de la suivre, dans son adhésion à la valeur sous-jacente à cette règle.

Caractère dynamique:
Représente la différence essentielle entre l'éthique et tout ce qui est codifié à l'avance  dans les acquis (codes, morale, mœurs, etc.).  Le côté dynamique  représente la vie en mouvement dans le désir de rendre nos actions, nos façons de vivre ajustées aux valeurs impliquées dans les parties en présence (personnes, animaux, nature).

Caractère statique:
Contrairement au côté dynamique qui recherche l'harmonie entre les valeurs et les parties impliquées, le caractère statique représente le caractère fixe, peu évolutif des différents codes.  Ces codes se suffisent à eux-mêmes et ce qui importe c'est l'obéissance au code dans un jugement fermé face aux parties en présence.

Circonstances:
Particularités de lieu, temps, personnes, moyens, raisons qui entourent une situation.

Circonstances subjectives:
Représente ce qui est intrinsèque à la personne (expériences, morale, mœurs, normes, sentiments, principes, etc.) et qui sont en relation avec certaines circonstances entourant une situation, avec lesquelles se tissera un contexte.

Code de Déontologie:
Ensemble de règles que se donnent les gouvernements et les ordres professionnels (organismes extérieurs à l'organisation), à partir des valeurs jugées essentielles par ces instances; dans le but de réguler les comportements des personnes concernées dans leurs pratiques individuelles, afin de garantir un comportement, minimal et adéquat, en regard aux personnes impliquées dans leur pratique.

Code de discipline:
Ensemble de règles que se donne une organisation (à l'interne), à partir de ses valeurs jugées essentielles; dans le but de réguler les comportements de ses employés dans leur pratique individuelle, afin de garantir un comportement, minimal et adéquat, en regard aux personnes impliquées dans leur pratique. Les règles, ainsi mises de l'avant, reflètent les valeurs spécifiques de l'organisation.

Conformité organisationnelle:

Le fait de l'adaptation docile des différentes personnes aux règlements établis par l'organisation.  La conformité organisationnelle devient l'objectif à atteindre.

Contexte:
Le tissu créé par les liens que fait le "Sujet", par le discernement, entre les valeurs, normes, principes qu'il véhicule intérieurement (circonstances subjectives) et les circonstances entourant une situation.

Démotivation:

Sensation qui amène la personne à se replier sur soi, à se désengager.

Dialogue:
Un échange, par le langage, au cœur d'une relation intersubjective, en vue d'une recherche conjointe (co-construction) de sens à partir d'un intérêt commun. 

Dilemme éthique:
Lorsque suite à un discernement éthique plus d'une solution se présente tout en s'opposant entre elles.  La décision choisie sera celle moindre mal.

Discernement:

Action d'écouter, à caractère contemplatif, où le sujet se place intérieurement à distance des différents éléments d'un contexte afin de les soupeser intérieurement pour en obtenir le sens conduisant à le comprendre.

Discernement éthique:
Action d'écouter, à caractère contemplatif, où la personne se place intérieurement à distance des différents éléments d'un contexte, afin de les soupeser intérieurement pour en obtenir le sens conduisant à la solution la plus susceptible de garantir le respect et la dignité des parties impliquées. Il ouvre au neuf et à l'inédit.

Engagement:
Action qui incite à débuter une démarche ou à poursuivre la démarche entreprise.

Éthique:
Au cœur du désir inconscient de la personne et ontologique à elle, elle est la propension à désirer la vie bonne et à rechercher le Bien. Elle est perçue, dans la personne, sous les formes d'invitations, d'aspirations, d'intuitions, souvent en la médiation des relations intersubjectives à laquelle elle participe, vers la réalisation de l'Humanité.

Éthique appliquée:
En rapport à une situation donnant lieu à un malaise, le travail que je consens à faire avec d'autres dans le monde, par le dialogue, afin de discerner et décider les actions en créant une ouverture au partage de sens pour toutes les personnes impliquées par ces actions

Éthique organisationnelle:

La visée, par la délibération, que se donnent tous les membres d'une organisation, afin de définir les valeurs rassembleuses donnant sens pour toutes les personnes impliquées et reflétant la mission et visions de l'entreprise.
Nous retenons, en outre, que le rôle des gestionnaires, plutôt que de gouverner, deviendrait plus efficace s'il était orienté comme coordonnateur, motivateur, facilitateur, mobilisateur, rassembleur afin d'obtenir une plus grande complicité, une meilleure coopération et une plus grande efficience des employés. C'est en cela que nous voyons l'éthique organisationnelle comme une éthique transdisciplinaire où chacun, comme personne et comme professionnel, est reconnu comme maître d'œuvre, à son niveau, en vue de la réalisation de la finalité de l'organisation.

Éthique professionnelle

Un discours que se donnent des professionnels, par la délibération, afin de discerner et décider les actions en créant une ouverture au partage de sens pour toutes les personnes impliquées en relation à leur profession. Cette définition implique, alors, la reconnaissance de leur autonomie comme fondation à la quête de sens en lien à la profession.

Frustration:

Sentiment qui correspond à la privation de ce que la personne désire.

Hétérorégulation
Mode de régulation dans lequel des pressions extérieures (prescriptions, sanctions) doivent être mises en place pour forcer une ou des personnes à se conformer à une règle.

Intervenant en éthique appliquée?

C'est un spécialiste des remises en question, toujours en état de recherche, ne détenant aucune vérité, en appui sur l'intersubjectivité entre les personnes, lui-même inclus, il est au service du dialogue, pensant avec les gens plutôt que pour eux, ouvert au mode des petits pas dans le respect qu'il porte au rythme des organisations et des personnes.

Jugement:
Évaluation des différentes composantes d'une situation en vue de prendre une décision.  En éthique appliquée, le discernement est toujours précurseur au jugement.

Liberté :

Capacité de choisir et de décider d’aller là où le Sens (du lieu de l'intersubjectivité) interpelle, amenant ainsi à participer, en authenticité, à l'épanouissement du tissu humain, dans une sensation dense d’être pleinement soi.

Mode légaliste:

Manière de se comporter visant à suivre rigoureusement la lettre du règlement.

Mode résolution de problème: 

Manière de se comporter visant à identifier les causes des problèmes, dans le but de les régler de façon durable de concert avec les personnes impliquées.

Mœurs:
Normativité morale, non écrite, partagée par un groupe d'individus (organisation, culture, etc.) caractérisant les manières de vivre, de penser. On parlera alors de mœurs d'entreprise, mœurs québécoises, mœurs policières, etc.

Code personnel, non écrit, jugeant du bien et du mal construit à partir de l'éducation, des expériences personnelles et de réflexions.  Son caractère statique  appelle le jugement automatique sans qu'il y ait réflexion contrairement à l'éthique qui amène toujours à un discernement éthique dans l'action.

Motivation:

Raison qui incite à agir, à poursuivre l'engagement dans les relations avec autrui.

Normes: 
Ensemble de règles d'usage ayant pour but de baliser et réguler des comportements.

Principe: (agir par principe)

Règle de conduite, ayant déjà été appuyée sur un jugement de valeur, mais devenue cause première en elle-même sans que le souvenir de la valeur y soit perçue.

Raisonnement éthique:

Dans une perspective éthique, décider d'agir, c'est tenir compte de soi, de ses valeurs et de son désir, en les pondérant par l'ensemble des conséquences que cette action pourrait avoir sur soi et sur les autres, délibérant ainsi vers  la meilleure conduite à suivre en tant qu'être humain dans une société.[1]

Relativisme:

Tendance à accepter toutes les réponses comme bonnes et vraies si elles sont sincères; à chacun sa vérité!  Elle enlève toute disposition au dialogue, chaque personne étant enfermée dans sa vérité.

Régulation:

Mode d'obéissance, en vue de se conformer aux dispositions des règlements en vigueur, à une façon de faire commune.

Satisfaction:

Sentiment qui correspond à ce que l'on désire.

Sens:

Compréhension qui rend cohérentes les différentes représentations en cause, entre elles et qui correspond à la visée, jamais atteinte mais s'y approchant, du Beau, du Juste, du Vrai (vers l'UN).

Sentiment:

Conscience plus ou moins claire comportant des éléments affectifs et intuitifs.

Sentiment d'Appartenance:

Sentiment provenant du besoin d'appartenir à un groupe, il résulte du fait de s'y sentir à sa place, d'être traité comme une personne (sujet) et non comme un objet.  Il procure une motivation profonde à un engagement mutuel vis-à-vis du groupe et de toutes les personnes qui le composent et il en résulte un sentiment de fierté conduisant à une responsabilisation de tous les membres vis-à-vis du groupe.

Sentiment d'Appartenance éthique:

Sentiment provenant du besoin d'appartenir à un groupe, à ses valeurs partagées favorisant l’avènement du tissu humain, c’est à dire le tissage entre le « Devenir sujet » et le « vivre ensemble », conduisant au respect de la dignité des personnes, des groupes, des sociétés en lesquels il œuvre.

Situation:

Ensemble des circonstances  dans lesquelles une personne se trouve.

Sujet:

Personne qui, grâce à la réflexion, devient le véritable agent de son action. Il assume son subjectivisme c'est à dire qu'il reconnaît sa solitude, sa finitude, son incertitude tout en prenant conscience qu'il ne détient aucune vérité.  Il est alors disponible à tous les dialogues.

Transcendance
Réalité éprouvée à la fois au cœur de soi et, à la fois, autre que soi et ressentie comme infinie, absolue, non réductible à ce que la personne est, ni à ce qu'elle en vit, ni à la conscience qu'elle en a.

Valeur:

J'y discerne deux dimensions:
1.     Dimension ontologique
La valeur peut-être perçue comme le potentiel ontologique qui appelle à advenir au travers du désir inconscient en chaque personne, l'amenant ainsi vers son accomplissement.  (Devenir-Sujet)
2.     Dimension pragmatique
Dans une situation donnée, elle devient un "Élément de la motivation effective permettant de passer de la décision à l'acte.  Elle constitue la fin visée par l'action envisagée dans la décision et se traduit verbalement comme raison d'agir et comme sens de l'action en créant une ouverture au partage de sens pour toutes les personnes impliquées par la décision" (Legault)

Valeurs organisationnelles:

Ce sont les façons de faire idéales que privilégie l'organisation pour parvenir aux objectifs en lien avec sa mission.

Vie:
Au cœur de la personne, dimension transcendante et immanente comportant les valeurs ontologiques (du Beau, du Vrai, Du Bien…  De l'UN) qui s'y rattachent. Nous sommes face, ici, à une adéquation possible entre la Vie, l'Amour, le Sens.





[1] Boisvert Yves, Jutras Magalie, Legault Georges A., Marchildon Allison, "Petit manuel d'éthique appliquée à la gestion publique, Montréal, Liber, 2003, pages, P 78.


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